Aujourd'hui | : | 68 |
Cette semaine | : | 1081 |
Ce mois | : | 17971 |
Cette année | : | 11232 |
Total | : | 228296 |
RESUME EXECUTIF
Les populations togolaises continuent de payer un lourd tribut lié au paludisme qui demeure endémique et également un problème de santé publique en dépit de la
régression de l’incidence de près de 40% entre 2015 et 2021 et de la mortalité de près de 50 % selon le rapport 2022 sur le paludisme dans le monde. L’EIP 2020 donne une
prévalence du paludisme de 35,5% chez les enfants de 6-59 mois. En 2022, le pourcentage des cas de paludisme confirmé est de 64% chez les enfants de moins de
5 ans, 60% chez les enfants de 5 ans et plus et de 42% chez les femmes enceintes. La mortalité proportionnelle du paludisme est de 10,2% avec une létalité de 2,10% en
2022. Les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes représentent respectivement 32% et 4% des cas confirmés de paludisme simple dans les
formations sanitaires.
En 2022, 98,7% des cas de paludisme simple reçus au niveau des formations sanitaires et 99,1% au niveau communautaire sont traités avec les CTA (Quinine chez
les femmes enceintes au 1er trimestre de grossesse dans les formations sanitaires). En termes de poids économique, des études ont montré que le paludisme est
responsable d’une perte économique supérieure à 1% du PIB1. Le plan stratégique 2023-2026 s’aligne sur le Plan national de développement
sanitaire et la feuille de route du gouvernement 2020-2025. Il est élaboré sur la base d’un processus inclusif et participatif avec une implication effective de toutes les parties
prenantes. Son but est de contribuer à l’amélioration de l’état de santé de la population en réduisant de façon significative le fardeau du paludisme d’ici 2026. Pour y parvenir, les objectifs suivants ont été retenus :
✓ réduire l’incidence du paludisme d’au moins 65% par rapport à 2022 ;
✓ réduire la mortalité liée au paludisme d’au moins 65% par rapport à 2022 ;
✓ renforcer les capacités de gestion de la lutte contre le paludisme à tous les niveaux en tenant compte des défis climatiques et de la vulnérabilité des populations face au climat.
Le coût global du plan stratégique 2023-2026 s’élève à 153 054 548 984 francs CFA. Ce budget est réparti par module comme suit : (i) 51,47% pour la lutte anti vectorielle
; (ii) 5,29% pour les interventions spécifiques ; (iii) 7,45% pour prise en charge des cas de paludisme dans les formations sanitaires et au niveau communautaire ; (v) 2,18%
pour la gestion du programme y compris le coût des intrants et (vi) 0,90% pour la surveillance, suivi et évaluation ; (vii) 0,90% pour la promotion de la santé et (viii) 26,90% pour la gestion des achats et des stocks.