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Le paludisme est une érythroparasitose due à un protozoaire du genre Plasmodium qui
représente la première cause de morbi-mortalité au Togo, les enfants étant le groupe de
populations qui en paie le plus lourd tribut. Il a représenté en 2009, 53 % des consultations
externes et 50 % des hospitalisations dans les formations sanitaires publiques avec une durée
moyenne d’hospitalisation de 5 jours. Le taux de mortalité hospitalière proportionnelle du
paludisme a été en 2009 de 46% avec une létalité moyenne de 4 %. Les enfants de 0 – 5 ans sont
les plus touchés dans une proportion de 36% par rapport au nombre de cas enregistrés tout âge
confondu [1].
Il constitue un poids économique pour les pays touchés puisqu’il cause une perte de 1,3% du
produit intérieur brut [2]. Le paludisme se présente sous deux formes cliniques : l’accès palustre
simple et le paludisme grave ou compliqué.
Le Togo, comme la plupart des pays africains endémiques, a souscrit à l’initiative « Roll Back
Malaria » dont un des objectifs est de réduire de 50 % la mortalité et la morbidité liées au
paludisme d’ici à 2010 [4].
Les grands axes stratégiques retenus pour lutter contre le paludisme sont :
1. le diagnostic dans les 24 heures,
2. le traitement par des médicaments efficaces de tous les cas de paludisme,
3. le renforcement des mesures préventives dont la chimioprophylaxie/Traitement Préventif
Intermittent chez la femme enceinte et la promotion de l’utilisation de la moustiquaire
imprégnée d’insecticide.
De plus d’une décennie, le Ministère de la Santé du Togo a intensifié les actions contre le paludisme, lutte qui demeure l’une des priorités de santé publique au Togo. |
pour lutter |
L’utilisation des Combinaisons Thérapeutiques à base d’Artémisinine (CTA) pour la prise en
charge des cas de paludisme simple est un des divers moyens adopté par le Togo pour prendre
en charge les cas simples de paludisme en remplacement des monothérapies contre lesquelles
les souches plasmodiales ont développé une résistance [5].
Selon les recommandations de l’OMS de 2006, l’utilisation rationnelle ces combinaisons exigeait
une confirmation biologique obligatoire de tout cas fébrile suspect d’accès palustre simple excepté
les enfants âgés de moins de 5 ans en zone de transmission stable.
Les moyens diagnostiques recommandés pour la confirmation sont notamment de la goutte
épaisse (GE) et le frottis sanguin (FS) dans les structures avec microscopie et le test de diagnostic
rapide (TDR) dans les structures sans microscopie et dans la communauté.
En effet, pour réduire le nombre de cas de paludisme grave, la prise en charge thérapeutique des
cas de paludisme au niveau communautaire a été introduite dans la politique antipaludique en
2006, avec l’implication des agents de santé communautaires (ASC) pour le diagnostic du
paludisme par les TDR, l’administration et le suivi des soins [6].
Depuis, plusieurs études réalisées dans plusieurs pays, ont démontré la nécessité d’assurer la
confirmation biologique des cas même chez les enfants de moins de 5 ans [3]. En 2010, les
autorités togolaises ont élaboré des directives exigeant cette confirmation biologique systématique
devant tout cas fébrile suspect de paludisme simple en remplacement des recommandations
contenues dans la politique antipaludique. Parallèlement, des progrès importants ont été faits pour
l’amélioration de la sensibilité et la spécificité de ces TDR, puisque l’évaluation des TDR réalisée
en 2008,2009 et 2010 par des institutions de recherche sous la coordination de l’OMS [5,7,8] a
démontré que les TDR sont devenus un outil incontournable dans la prise en charge correcte des
cas de paludisme.
4
C’est dans ce contexte que face à la charge importante de travail entrainé par ces directives au
niveau des laboratoires, certaines structures de références et d’autres centres privés n’hésitent
plus à utiliser le TDR pour le diagnostic du paludisme. Il a été également noté que sur le marché
togolais, plusieurs type de TDR circulent sans qu’aucune garantie ne soit donnée sur la qualité de
ces TDR.
C’est Dans le souci de renforcement de la qualité du diagnostic de confirmation du paludisme, que
la division des laboratoires en accord avec le PLNP va dorénavant procéder à l’évaluation et à
l’identification des TDR autorisés à être utilisés au Togo
Ainsi tout TDR doit être soumis à une évaluation avant d’être autorisé ou non par la DPLET à être
enregistré.
Ce manuel est donc conçu pour évaluer les TDR du paludisme devant être autorisé par l’autorité
réglementaire à être commercialisé sur le marché togolais.
.
2- OBJECTIF GENERAL
Disposer régulièrement des données sur la qualité des différents TDR du paludisme, circulants sur
le marché Togolais.
3- OBJECTIFS SPECIFIQUES
- Déterminer les éléments de performance (sensibilité, spécificité, valeur prédictive) de
tout TDR de paludisme circulant au Togo par rapport à la méthode de référence qu’est
la GE/FM
- Vérifier l’impact des autres paramètres (conditions de conservation, phase de
réalisation,….) sur la qualité des TDR sur le terrai