RESUME
La vision de la lutte antipaludique au Togo est de libérer les communautés et les familles togolaises du fardeau du paludisme d’ici 2030 pour contribuer au développement du pays. Pour traduire cette vision dans les faits, le Ministère de la santé et de la protection sociale, en collaboration avec toutes les parties prenantes élabore des plans stratégiques nationaux de lutte contre le paludisme. C’est ainsi que le plan stratégique 2017-2022 a été élaboré après une revue de performance du programme. Ce Plan stratégique National a défini des interventions à haut impact en vue du contrôle du paludisme dans le pays et s’engager vers l’élimination de la maladie en 2030. Les stratégies majeures retenues sont la prévention (MILDA, TPI, CPS, TDM, LAL, PID), la prise en charge des cas (diagnostic, traitement et pharmacovigilance) et les stratégies de soutien (communication/partenariat, suivi-évaluation, gestion du programme). Ce plan stratégique est opérationnalisé chaque année à travers des plans annuels de travail dont les résultats sont appréciés à travers un cadre de suivi de performance qui définit les cibles en adéquation avec les objectifs fixés.
Le plan annuel de travail 2017 de lutte contre le paludisme a été élaboré et mis en œuvre grâce à l’appui des partenaires dont les principaux sont le Fonds mondial, la Banque Mondiale, l’Unicef, etc. Grâce à ces appuis, le pays a poursuivi la mise en œuvre des interventions majeures à savoir la distribution des MILDA en routine et en campagne, le TPI, la CPS, l’introduction du TDM, la prise en charge des cas et la réalisation des enquêtes (CAP, EIP). La mise en œuvre du plan opérationnel a abouti aux principaux résultats dont l’analyse révèle :
- Une faible distribution des MILDA en routine à cause de la rupture des MILDA avec des couvertures de 21% chez les femmes enceintes et de 12% chez les enfants de moins d’un an ;
- Une couverture de distribution des MILDA lors de la campagne de masse à 81,20% des ménages dénombrés, sachant que la distribution n’a pas été faite dans la région Lomé commune du fait de l’insuffisance des MILDA ;
- Une régression de la couverture du TPI3 qui est passée de 42% en 2016 à 34% en 2017 du fait de la faible disponibilité de la sulfadoxine pyriméthamine ;
- Une bonne couverture de la chimio prévention du paludisme saisonnier qui est de 98% ;
- Une bonne couverture du traitement de masse dans le district de l’Est-Mono qui est de 99% au dernier tour;
- Une diminution du taux de positivité à 58% par rapport aux années antérieures ;
- Une amélioration de la confirmation des cas de paludisme qui est passé de 98% en 2016 à 99,2% en 2017 ;
- Des taux proportionnels du paludisme de 37% en soins externe, de 27% en soins interne et 23% des décès ;
- Un pourcentage des cas traités conformément aux directives de 95% contre 93,4% en 2016;
- Une létalité de 4% ;
- Des enfants de moins de 5 ans qui représentent 35% des cas simples de paludisme, 54% des cas hospitalisés pour paludisme et 72% des décès dus au paludisme ;
- Une légère diminution de la morbidité hospitalière qui est passée de 160 pour 1000 en 2017 contre 162 en 2016 ;
- Une mortalité hospitalière toujours en baisse depuis 2011 où elle était de 16 cas de décès dû au paludisme pour 100
- Cette morbidité est 13 pour 100 000 en 2017 ;
- Une baisse des cas de paludisme dans les zones cibles CPS et TDM pendant les périodes de traitement ;
- Un taux de confirmation des cas de 92% dans la communauté avec un pourcentage de 76% des cas confirmés et un pourcentage de 96% des cas traités conformément aux directives.
La poursuite de la mise en œuvre du plan stratégique permettra de maintenir les acquis et d’améliorer davantage les résultats en vue de l’élimination du paludisme d’ici à l’horizon 2030